#1 Ah cet imaginaire qui me sabote mon moment présent!
Il y a des fois où je me sens anxieuse, voire angoissée, comme ça sans raison. Ça peut dès que je me réveille, au volant de ma voiture, ou à n’importe quel autre moment de ma journée.
Je sens un serrement au niveau de mon plexus solaire, mon estomac qui se noue. J’ai beau essayer de me calmer, de trouver la source en passant en revue toutes les peurs qui m’habitent, rien n’y fait.
‘’Allez Caroline!’’ Je me dis. ‘’On se ressaisit!’’
Ça me calme un moment et ça recommence. Puis je décide, enfin, d’essayer autre chose: l’accueil. Accueillir ce qui est là, dans mon moment présent, même si cela ne fait aucun sens, même si je me juge de ne pas pouvoir expliquer ce moment désagréable.
#2 OK, j’essaie!
Je ferme les yeux, je prends une grande respiration, puis deux, puis trois, et je plonge dans l’exploration et l’accueil de ce qui est.
Ce qui est, ce sont ces peurs qui me hantent souvent: la peur de perdre, la peur de mourir, la peur de ne pas réussir à me réaliser à la hauteur de mes attentes.
J’observe mon côté pragmatique qui aimerait prendre le dessus, trouver une solution immédiate mais qui malheureusement ne dure pas.
#3 Mais après quelques minutes, cet accueil si dur à faire pour moi, prend un peu plus de place et m’apaise.
J’accueille que c’est difficile pour moi d’accueillir!
Je n’essaie plus de le comprendre, de le contrôler, ni de trouver d’autres solutions à mes peurs. Au fur et à mesure que j’accueille, je sens pointer une note de bienveillance envers moi- même.
Oohh la la, ça fait du bien! Je retrouve tranquillement un sentiment d’apaisement, même si j’observe que mes peurs m’habitent aussi en même temps.
La différence cette fois ci, c’est que j’arrête de m’en défendre en voulant les fuir coûte que coûte.
Elles sont là, tout simplement, elles font partie de moi. Et c’est correct.
#4 ‘’Mais…Caroline, qu’est-ce que ça veut dire ‘’accueillir’’ ?’’
C’est souvent la question qui m’est posée lors de mes ateliers conférences.
Accueillir, c’est un peu comme dire ‘’Bonjour’’ , c’est reconnaître la présence de quelque chose.
Ça ne veut pas dire encore qu’on accepte, mais qu’on le voit. Qu’on en prend conscience sans vouloir fermer la porte à ce qui est là.
#5 Le travail thérapeutique
Lorsqu’on accueille, c’est plus facile alors de faire le chemin vers ce dont on a vraiment besoin pour se faire du bien, pas juste mettre un pansement sur le bobo pour éviter de
souffrir.
C’est ça avoir assez d’estime de soi pour être à l’écoute de soi.
C’est un des éléments importants du processus de changement créateur que nous
travaillons ensemble en thérapie.
Et vous? Qu’est-ce qui est difficile pour vous d’accueillir?